Article paru en 2010-01-01
Editeur : LE MONITEUR
N° Revue : 5537
N° pages : 52

Description :

Un salarié est en arrêt maladie à partir du 15 Juin 2003. A l’issue de la deuxième visite de reprise le 15 Juin 2004, il est déclaré inapte à tout poste de travail dans l’entreprise par le médecin du travail. Son employeur le congédie le 6 Août 2004 pour inaptitude physique et impossibilité de reclassement, sans pour autant justifier des recherches menées à cet effet. En l’absence de recherches de reclassement par l’employeur, ce licenciement était-il justifié ? Non, car il ne justifiait pas des démarches et des recherches éventuellement entreprises pour tenter de reclasser le salarié. On peut en déduire qu’il n’avait pas respecté son obligation de reclassement. Commentaires : L’avis d’inaptitude à tout emploi dans l’entreprise ne dispense pas l’employeur, quelle que soit la position prise par le salarié, de rechercher des possibilités de reclassement par la mise en oeuvre de mutations, transformations du poste de travail, ou aménagement du temps de travail au sein de l’entreprise et, le cas échéant, du groupe. En effet, le médecin du travail n’est pour sa part pas tenu de rechercher et d’étudier les possibilités de reclassement d’un salarié avant d’émettre un avis d’inaptitude. Cassation sociale, Septembre 2009.